Vous n'avez pas envie de vous casser les pieds à précommander au rayon traiteur de votre supermarché, et encore moins de passer aux fourneaux ? Tentez l'ultime feinte : le plat micro-ondable, dressé avec élégance (collez du persil, c'est toujours tendance, parce que les fleurs alimentaire, ça va faire too much). À vos risques et périls (et ceux de vos convives).
Dans cette perspective, je vous propose le résultat (sans persil) de ce plat de Marie, supposé produire cette assiette, avec un poulet à peau bien dorée, des pommes de terre à faire pâlir les rattes du Touquet, et un jus au thym délicat.
Ne me demandez pas pourquoi ils vous servent ça sur une planche de contreplaqué, je pense que c'est le caprice du photographe. Et ne me demandez pas si cela ressemble à une cuisse de poulet, on n'a pas dû connaître les mêmes poulets dans ma campagne...
Évidemment, en regardant la barquette (je vous ai pris la lumière la plus avantageuse), vous sentez que ce n'est pas forcément gagné, cette affaire... Va falloir sortir la vaisselle haut de gamme pour garder vos amis après le 1er janvier
Après réchauffage (je vous prie de m'excuser dès maintenant pour l'éclairage, de nuit même mon appareil est capricieux), on se dit que, tout bien pesé, on a peut-être été défaitistes...
Pour le finement doré de la cuisse, on repassera, et la peau, conservée, est forcément en déliquescence, mais les pommes de terre se tiennent. Ça baigne dans une sauce brune qui peut sembler inquiétante tant elle ressemble à n'importe quelle autre chose industrielle évoquant les pires heures de la cantine. On prend son courage à deux mains (la troisième étant pour l'appareil photo).
Un petit tour par le volume du tout, avec notre assiette habituelle (non, je n'ai pas sorti mes porcelaines de Limoges, nous sommes dans l'objectif, pas dans l'esthétique)
Alors, c'est censé être un pilon et un haut de cuisse. C'était donc un petit poulet. Je ne dis pas un poussin, mais quelque chose dans le genre. Rapide calcul en passant par les pourcentages de la composition : 150 g en gros, os inclus bien sûr. Bon, c'est donc une impression...
On ajoute les pommes de terre, un semblant de dressage, sauce incluse, et hop
Il faut avouer, même avec un éclairage pourri, on n'est pas loin du visuel (et moi, je n'ai pas de planche de bois pour donner dans le style raffiné). La quantité de sauce peut sembler importante, mais elle est en réalité bien adaptée (il n'y en a pas sous le poulet et la viande, simplement autour, ce qui représente, au doigt mouillé, un tout petit 10 cl je pense).
Question poulet, car autant aller au bout des choses, c'est très correct. Bon, oubliez la peau craquante du rôti à la broche, mais le visuel ne vous la vendait pas non plus comme ça, hein...
Et idem pour les pommes de terre, on n'est pas volés sur le principe du "rustiques au thym", on a bien la peau, elles sont très fermes, et dosées en herbes.
D'ailleurs tant que j'y suis, je préviens (si vous sortez ça pour les fêtes) : la composition vous indique 0,1% de thym, qui se sent en effet, mais aussi du piment et du poivre, en plus des épices présentes dans le bouillon qui sert de base à la sauce. On va dire que c'est relevé, voire très relevé, et le combo poivre/piment prend le dessus, ce à quoi on ne s'attend pas forcément pour un produit du style "repas dominical à l'ancienne". C'est très bon, à condition d'aimer les plats un peu caliente.
Bref, vous l'avez constaté, sauf à être de mauvaise foi et manger dans la barquette, on obtient dans une assiette ce qui est "suggéré en présentation", ou presque.
Pour ceux que ça intéresse, c'est proposé à 3,99 € (dans un Carrefour Market, donc sans doute moins cher ailleurs), ce qui fait très peu cher pour la portion (d'autant que si comme moi vous avez des dates courtes, c'est 2 €...). Volaille française, le tout cuisiné en France, sans additifs, et prêt en 2 minutes 30 secondes.
En termes de nutrition, on est évidemment sur un plat industriel du rayon frais, donc peu de miracles à attendre
Certes c'est supposé être un plat complet, mais j'adore la mention : déjeuner et dîner devaient couvrir 40 et 30 % de vos besoins journaliers (en calories, évidemment). Là, déjà en plat unique on déplafonne les taux de protéines et de sel. Sauf à ne manger que ça (bonjour l'équilibre...), c'est déjà limite. Mais le chiffre magique 24 % est là, on est sauvés !
C'est pas mal cette fois. :) On ajoute un peu de verdure et on a un truc à peu près équilibré.
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